Dans le cadre d'un projet scolaire, il m'a été demandé de réaliser un mini reportage de 7 à 14 minutes où l'interview une personne sur un sujet sérieux qui me tient à cœur. Ensuite, en post-production, détourner le message original à l’aide du montage et de plans de coupe, de manière à fausser entièrement le discours de la personne interpellée, sans laisser d’indices.
J’avais envie d’aborder dans cette interview la cause animal car c’est un sujet qui me tient particulièrement à coeur. J’ai évidemment dû choisir un sujet plus précis lié à la cause animal car il m’était impossible de parler de tout les sujets dans cette vidéo.
Je me suis donc focalisée sur le sujet de la maltraitance des animaux utilisé à des fin touristique car j’ai l’impression que la majorité des gens ne se rende pas vraiment compte de l’envers du décors de ces activités « attrape touristes ».
En choisissant ce sujet j'espère toucher un maximum de personnes afin que nous, les humains, nous ouvrions les yeux sur la réalité de vie de ces animaux et arrêtions de contribuer à cette violence en payant pour ce genre de pratique.
La première étape par laquelle je suis passée à été de visionner des vidéos sur le sujet. Je me suis alors rendue compte que même en me focalisant sur ce sujet il y avait tout de même beaucoup d’horizons différentes.
Que ce soit les cirques, les zoo, les parcs aquatique, les animaux utilisés dans les rues pour faire des shows, des photos, les balades à dos d’éléphants, de chameaux, nager avec les dauphins, les porte-clés vendu en chine qui enferme des tortue vivante, etc. Beaucoup trop de sujet à aborder en seulement 14 minutes !
Après avoir répertorié une multitude de vidéos, j’ai commencé la rédaction de mes questions. Face à la quantité de sujet, j’ai dû être sélective.
Afin d’avoir assez de matière à exploiter pour réaliser cette vidéo, j’ai essayé de poser des questions qui amèneraient autant de réponses négative que positive. J’ai également utilisé des questions similaires comme « qu’à tu ressenti en voyant ces images? » mais avec tantôt une vidéo positive et tantôt une vidéo négative afin d’avoir la possibilité d’inverser les questions/réponses.
J’ai du me rendre à Bruxelles chez ma soeur Gladys pour réaliser l’interview. Je n’avais donc qu’une chance, pas le droit à l’erreur. Bien que j’ai déjà un appareil photo, j’avais tout de même loué un appareil photo à l’école afin d’avoir une meilleure qualité.
Le jour J celui-ci m’a lâché après seulement une question de posée par manque de batterie, cela faisait seulement quelques minutes qu’il tournait… J’ai donc continué avec mon appareil photo que j’avais emmené avec moi. Après ce petit coup de stress, tout c’est déroulé sans encombre.
Je n'étais pas sûr de moi à propos du contenu que j'avais récolté. J'avais peur de ne pas avoir matière à travailler pour réaliser cet exercice. J'ai été agréablement surprise de constater qu'au contraire j'avais pas mal de contenu à exploiter.
Je ne vous cache pas que c'était une petite torture de faire le montage et d'entendre de tel propos même si je savais que c'était détourné ! Le montage m'a pris plus de temps que ce que je pensais mais je n'ai pas eu de réel difficultés étant donné que je connais les bases de Premiere Pro.
C'était un exercice très intéressant à réaliser car je me suis rendue compte de ce qu'il était possible de faire croire aux gens grâce au montage. Il est si facile de détourner la réalité et cette pratique est accessible à un grand nombre de personne.
Il y a peu de temps, j'avais déjà remarqué cette pratique utilisée dans la télé-réalité. Pour donner envie de regarder le prochain épisode, ils nous font croire qu'il va se passer des trucs de fou. Alors que quand on voit l'épisode le lendemain, on se rend compte que la veille les événements ont été mis dans le désordre, ce qui fausse complètement la réalité.
J'ai compris sur la nature de l’information vidéo à laquelle nous avons accès c'est qu'il était important de ne pas prendre toutes les informations au pied de la lettre mais de mieux se renseigner. Une courte vidéo sortie du contexte que l'on peut voir sur facebook par exemple peut fausse la réalité.
Malgré tout, je n'ai pas l'impression que beaucoup des journalistes auraient recours à ce genre de pratique. Tout circule vite maintenant sur les réseaux sociaux et ce genre de pratique serait rapidement dévoilée ce qui nuirait à la carrière d'un journaliste et je ne pense pas que cela soit son but, au contraire.
La première chose à faire si vous souhaitez agir contre cette pratique c'est de ne plus payer / participer à ce genre d'activité touristique. Ces activité continue de fonctionner tant que les gens y serons intéressé, arrêtons d'être complice de ces maltraitances.